momospleen

la drague

                  Dire que j'avais pu le draguer si vite ! Je n'en revenais pas. Moi, si timide d'habitude…Les deux coupes de champagne, bues coup sur coup, ont décuplé mon audace. Il était si beau, si grand, si tout ; je n'ai pas laissé une chance à mon amie Alexandra de tenter quoi que ce soit.

                       Je le voulais, je l'ai eu. Je ne suis pas très portée sur la chose comme on dit mais ce soir là, je me sentais toute retournée. De ma vie, je n'avais croisé de gars aussi craquant. Sa conversation ? Beaucoup d'esprit, pas con l'Apollon. Et de l'humour, un peu gras peut être, qui m'émoustillait quand même.

                       Je n'avais qu'une hâte : qu'il me raccompagne chez moi. Ce qu'il proposa délicatement, une lueur grivoise dans le regard.

                        Il accepta volontiers mon offre du dernier verre. Une invite bien grossière pour quelqu'un qui avait soif d'autre chose. Il se colla derrière moi pendant que j'ouvrais la porte. Je sentais son souffle chaud sur ma nuque, percevait sa respiration saccadée. Passée le pas, il me retourna , me serra vigoureusement dans ses bras. Je me suis abandonnée contre lui et à ses lèvres pour partager un baiser savamment appuyé qui me fit chavirer.

                        Plus question de boire. Excitée comme une puce, je l'ai presque poussé dans ma chambre, ne lui laissant pas le temps de respirer, ma bouche goulûment collée à la sienne.

                        Ses mains puissantes me dénudèrent prestement. Il s'attarda sur mes seins puis me déshabilla entièrement. J'en frissonnais de partout, humide de désir.

                        Je fermais les yeux, savourant l'instant. Il ôta sa chemise ; un torse à la musculature impressionnante que je découvris en rouvrant les yeux. Il déboutonnait son pantalon. Je n'en pouvais plus, des frissons discontinus me traversaient le corps.

                        Je refermais les yeux. Il se glissa dans le lit, m'embrassa fougueusement. J'étais prête, il l'était aussi. J'ai écarté mes jambes pour l'accueillir. Et alors ! Alors la douche froide… Je ne le sentais pas, je ne sentais rien, pourtant il était en moi.

                        Je compris qu'il avait un petit pénis. Je n'éprouvais pas grand-chose sinon du dépit et une grosse envie de rire.



03/08/2011
2 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 5 autres membres