momospleen

Nuit blanche

 

                                    Elle se tenait assise. Les yeux clos, le corps renversé sur le dossier de son siège. Reprendre des forces, récupérer des efforts de la nuit n'allait pas être une sinécure. Heureusement, la matinée s'annonçait paisible.

                                    Pouvoir se sortir de ses pensées, de ses souvenirs de la veille ne semblait guère facile tant son esprit embrumé s'accrochait aux images récurrentes de cette soirée qu'elle estimait mémorable.

Ses lèvres esquissèrent un léger sourire quand l'ivresse particulière d'un moment lui revint en mémoire.

Elle le revoyait là, dans la lumière diffuse qui enveloppait les voiles de son baldaquin. Elle le revoyait dans la splendeur de sa nudité, le torse noueux, oint d'une fine sueur parfumée, luisant dans la pénombre, dominant son corps étendu, offert, qui se livrait, lascivement et sans retenue, à ses caresses si savamment prodiguées.

A l'instant, elle en ressentait encore la lancinante mais, oh! combien, agréable douleur sur les bourgeons de ses seins si longuement mordillés puis sucés dans la chaude étreinte d'une bouche insatiable dont elle revivait, en songe, le voyage imprévisible sur toute l'étendue de son corps, parcourant le moindre recoin de baisers furtifs qui déclenchaient en elle une sensation de plaisir sans fin.

Une émotion incontrôlable, un phénomène physique aussi puisqu'elle en éprouvait, à nouveau, les effets au plus profond de son corps.

                                    Et ses mains! des mains dont le contact, fin et insistant, provoquait des vagues incessantes de frissons qui partaient du creux de ses hanches, de son dos, de son ventre pour se propager à travers tout ses sens, tendus et exacerbés, se préparant à l'ultime assaut.

                                    Puis, des bras qui la serrait très fort, l'étreignant comme pour l'absorber, son corps épousant entièrement le sien. Et enfin, sa virilité, dure et impressionnante dont la raideur intrépide prenait possession de son intimité, humide et écartelée,  doux supplice qui avait déclenché, en elle, une longue extase interminable, plaisir suprême qui vint clore leurs ébats torrides, l'inondant de bonheur.

                                     Jouissance extrême, qui les laissa étalés, les yeux fermés, pantelants mais repus, s'efforçant de retrouver leur souffle.



28/12/2010
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 5 autres membres