momospleen

Péripatéticienne.

Péripatéticienne.

 

 

 

   Comme tous les lundis, Odette pousse le fauteuil roulant dans la ruelle. Elle l'a récupéré à six heures après le boulot. Il l'attendait, impatient, assis sur les marches du perron. Depuis le décès de sa mère, il y a six ans, elle sacrifie toutes les semaines, sauf les vacances, à ce rituel qu'il lui a imposé. Sans l'y contraindre, évidemment, si ce n'est quelques perfides allusions à l'héritage promis.

            Pourtant, elle se proposait de bon cœur. Le vieil homme perdait de son irascibilité, une fois déchargé de ce qu'elle appelle ses mauvaises toxines. Elle le préférait ainsi que colérique et bougon. Ca les rapprochait, ça le rendait plus amène, moins détestable pour les enfants.

            Elle arrive, enfin, devant la porte. Le rituel continue. La pilule, la petite gorgée d'eau de la bouteille qu'elle lui tend et Octave est prêt. Elle sonne. Quelques secondes, la porte s'ouvre. Olga lui sourit et lui fait la bise avant de déposer un baiser sur la joue d'Octave. Il se remet difficilement sur ses pieds.

            «  A toute à l'heure ». Dit-il.

            «  A plus ! » répond Odette avant de s'éloigner après un léger signe de la main à Olga, grande et belle femme blonde d'une cinquantaine d'années, qui lui adresse un clin d'œil en retour. elle se met derrière et pousse le fauteuil à l'intérieur de la maison.

            Octave est appuyé au mur du couloir. Elle lâche le fauteuil et le conduit lentement vers la chambre où elle l'assoit sur le lit. Elle le déchausse, lui retire son pantalon et l'aide à s'allonger. Sous son slip, la pilule prouve son effet. Elle le lui retire et observe son membre qui prend de l'ampleur, miracle de la science…

            Olga l'effleure de la main puis s'en saisit. Elle l'enfourne dans sa bouche, le caresse de sa langue un moment, le temps qu'il atteigne sa plénitude.

            Elle prend le tube de vaseline, s'en badigeonne le vagin puis, à califourchon, s'empale sur le sexe turgescent. Elle pousse un « han » de contentement simulé. Cela excite le mâle et accélère la montée du plaisir. Elle entame, alors, une chevauchée pas trop fantastique. Un trot pour se concentrer, un galop pour en finir très vite. Il en gémit de satisfaction. Olga précipite le mouvement. Il lui faut quand même dix bonnes minutes avant de ressentir les tressautements d'un pénis en bout de course. La science n'est pas forcément bienvenue  dans son métier..

            Les yeux fermés, Octave s'assoupit. Il savoure sa jouissance. Vidé…

            Elle va se laver, lui accordant un quart d'heure  de repos. Toujours sans un mot, elle revient le rhabiller. On sonne à la porte. Odette, sûrement.

            Olga l'aide à se remettre dans son fauteuil, incapable de se remettre sur ses jambes après un tel effort. Elle le raccompagne, ouvre à Odette qui prend la relève, lui glissant au passage deux billets de cinquante euros dans la main. La journée n'est pas finie.



29/07/2011
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